Passionnée d’environnement et de traitement des eaux, Geneviève Aubry a cumulé 15 ans d’expérience dans le domaine depuis l’obtention de sa maîtrise et de son doctorat en génie civil à la Faculté des sciences et de génie (FSG). Poursuivez votre lecture pour découvrir son parcours qui s’est tracé au fil des opportunités!
Découvrir son domaine d’études par hasard
En choisissant son baccalauréat, Geneviève Aubry savait exactement ce qu’elle voulait faire : améliorer la qualité de l’environnement. Toutefois, peu de programmes abordant le développement durable étaient offerts à l’époque. Elle s’est donc dirigée vers le génie chimique à l’Université du Québec à Trois-Rivières, où elle a travaillé dans le laboratoire en environnement d’un centre de recherche en pâtes et papiers. Geneviève spécifie que « le traitement des eaux est arrivé un peu par hasard », puisque c’est durant cette expérience qu’elle a pu explorer le sujet en raison des effluents papetiers qui y étaient traités. « Dans le domaine de l’environnement, tout est interrelié : par exemple, la contamination des sols peut avoir un impact sur la pollution de l’eau et de l’air », mentionne-t-elle. C’est après avoir rencontré Paul Lessard, professeur au Département de génie civil et de génie des eaux, qu’elle a pris la décision de poursuivre son parcours à la FSG à la maîtrise en génie civil (volet assainissement et environnement) puis au doctorat dans le même champ d’études.
Jumeler l’entrepreneuriat à sa passion
Vers la fin de son doctorat, elle a décroché un emploi comme enseignante dans le tout nouveau programme Techniques de gestion des eaux au Cégep de Shawinigan, un poste qu’elle a occupé pendant 12 ans. En 2020, elle fonda Proactivo, une entreprise québécoise qui offre des services de rédaction technique et de formation dans le domaine de l’eau et de l’environnement. Elle a d’ailleurs contribué activement à la formation de plus de 800 opérateurs en eaux potables et usées, ainsi que rédigé des guides de bonnes pratiques pour la gestion des stations d’épuration et des débordements. « En début de carrière, je n’aurais pas pensé avoir le profil entrepreneur », souligne Geneviève. C’est visiblement la passion qui l’anime qui a allumé chez elle l’étincelle de se lancer en affaires. Celle-ci lui a entre autres valu la distinction William D. Hatfield décernée par la section québécoise de l'American Water Works Association pour son travail dans le domaine, où elle œuvre également comme conseillère scientifique au Centre des technologies de l'eau.
Ses conseils pour la relève
« Si je refaisais mes études, je prendrais du recul par rapport à mes cours. Même si on étudie en sciences appliquées, ça demeure un peu abstrait quand on est au baccalauréat », se rappelle-t-elle. Geneviève recommande de trouver une motivation en parallèle de ses études. Dans son cas, c’est la vulgarisation qui lui a permis de développer des intérêts qui se sont plus tard transformés en carrière, notamment en participant à des concours d’affiches scientifiques à l’Université Laval et dans divers symposiums, ainsi qu’à des concours de vulgarisation tels que celui organisé par l’Acfas.
Malgré le fait qu’elle ne considère pas avoir suivi un parcours typique d’ingénieure, elle attribue grandement l’efficience de ses compétences professionnelles à sa formation qui lui a permis d’instaurer une rigueur dans tout ce qu’elle entreprend. « Le fait d’avoir un esprit analytique, ça nous aide à bien cerner les objectifs et les contraintes, puis de mieux en tenir compte lors de la réalisation des projets », explique-t-elle.
Vous êtes ou vous connaissez une diplômée ou un diplômé de la FSG qui a un parcours qui sort de l'ordinaire? Nous souhaitons connaître votre histoire! Écrivez-nous à nouvelles@fsg.ulaval.ca.
10 mars 2023