Les recherches du professeur de biologie Gilles Gauthier sur les cycles de reproduction du lemming nous ont appris à quel point ces cycles influaient sur la faune étant donné l’importance du lemming comme source de nourriture pour plusieurs espèces. Une recherche menée récemment par Florent Dominé, professeur associé au Département de chimie et chercheur à l’Unité mixte internationale Takuvik, démontre désormais le lien entre les pluies automnales et le taux de croissance de la population de lemming.
Le chercheur avait émis l’hypothèse que la pluie, en durcissant la neige dans laquelle les lemmings creusent des terriers pour se déplacer 9 mois par année, affectait probablement leur capacité à se nourrir et se reproduire pendant les longs mois d’hiver. En collaboration avec Gilles Gauthier, Dominique Fauteux (Centre d’études nordiques, CEN), Mathieu Barrère (Takuvik), Vincent Vionnet et Marie Dumont (CNRS et Météo-France), le chercheur a analysé les données compilées pendant 7 années sur la population de lemmings et les taux de précipitation à l’île Bylot, au Nunavut. Les résultats de ces analyses ont confirmé le fort lien entre les deux.
Pour en apprendre plus sur cette recherche parue dans la revue Arctic Science, consultez l’article «Les lemmings dans les montagnes russes» publié par Le Fil.
24 septembre 2018