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Lauréats EGGENIUS: quand le succès perdure

Le service de soutien à l’entrepreneuriat EGGENIUS est fier de soutenir des projets d’entreprise novateurs par son programme de bourses. EGGENIUS se réjouit de constater que des lauréats dont le projet d’entreprise a été soutenu par l’écosystème entrepreneurial de l’Université Laval perdure après l’obtention de leur bourse.

Afin d’illustrer ces succès, la Faculté vous propose une série d’entrevues présentant ces lauréats dont l’entreprise rayonne toujours dans leur domaine, comme les membres de l’entreprise Fika Productions, gagnants d’une bourse ENVOL EGGENIUS 2018-2019. Surveillez les portraits qui paraitront au cours de la prochaine année.

Créée en 2018 par Antoine Grégoire-Slight, Daniel Carmichael et Marc-Antoine Fortier, étudiants au baccalauréat en génie logiciel ainsi que Francis Beauchemin et Étienne Gagnon, étudiants au baccalauréat en art et sciences de l’animation, Fika Productions est une entreprise qui se spécialise dans le développement de jeux vidéo. Elle se distingue par la force de son équipe en développement logiciel et en animation et compte à ce jour 10 employés.

En juillet dernier, l’entreprise a été nommée vainqueure de la Grande finale du programme CATAPULTE 2020, le plus gros programme d’accélération dans le domaine du jeu vidéo au Canada. Fika Productions a également remporté l’appel à projets «Québec, ville entrepreneuriale» cet automne

À l’aube de la période de dépôt des candidatures pour les bourses EGGENIUS 2020-2021, la Faculté s’est entretenue avec Daniel Carmichael, directeur des communications pour l’entreprise. En espérant que cet échange puisse inspirer votre parcours!

Q. Qu’est-ce qui vous a motivé à créer Fika Productions? 
R. Nous sommes des amis avec plusieurs passions, dont un intérêt commun pour l’animation et la création de jeux vidéo. Antoine et moi, on se connait depuis notre passage au Cégep. Après avoir fait nos stages ensemble, on savait qu’on voulait travailler ensemble. Nous avons rencontré Marc-Antoine lors de notre baccalauréat. Nous avions tous la fibre entrepreneuriale et des forces complémentaires. C’est vers la fin de notre parcours universitaire que nous avons considéré cette voie : on se disait qu’on pouvait vivre de notre passion et c’est en faisant des recherches que nous avons réalisé que l’industrie des jeux vidéo était très prolifique à Québec et que l’écosystème était très intéressant. Nous avions besoin d’une équipe multidisciplinaire, pas uniquement de trois développeurs!  C’est ainsi qu’Étienne et Francis, étudiants au baccalauréat sciences de l’animation, ont rejoint notre équipe. 

Q. À quel stade de développement était votre entreprise au moment où vous avez appliqué pour la bourse ENVOL? 
R. Nous étions en train de démarrer notre entreprise. On travaillait à temps partiel sur notre projet de jeux vidéo et sur un logiciel pour un client.  On savait que le lancement d’un jeu vidéo allait nécessiter beaucoup d’efforts sur une longue période, donc nous devions travailler à la fois sur des projets de service-conseil pour des clients et sur notre projet interne. Lorsqu’on appliqué pour la bourse ENVOL, on a présenté la première itération de notre développement de jeu. Cette idée n’a jamais vu le jour, mais elle a été le fondement du projet sur lequel on travaille depuis 2 ans.

Q. Comment la bourse EGGENIUS a-t-elle contribué au développement de votre start-up?  
R. Elle nous a permis de prototyper cette idée, de faire une nouvelle itération et d’élaborer davantage notre concept en conservant ce qui était pertinent et en enlevant ce qui ne l’était pas.  Nous avons pu valider les fondements de notre idée d’entreprise, qui sont restés les mêmes: développer un jeu vidéo multijoueur rassembleur qui permet de créer des moments amusants. C’est ce qui nous a aidé à passer au travers de notre baccalauréat, avoir des moments ensemble! De plus, c’est grâce à cette validation que nous avons pu présenter un projet plus défini et avancé à la Grand finale du programme CATAPULTE.

Q. Comment votre formation à la Faculté vous a permis de développer les compétences requises pour démarrer votre entreprise? Tant sur le plan personnel que professionnel? 
R. Outre notre formation en processus de développement logiciel qui nous a permis d’acquérir des compétences utiles en lien avec notre entreprise, il y a le développement agile, qui est grandement valorisé dans le baccalauréat. Il s’agit d’être capable de s’adapter aux différentes situations qui se présentent et de se réajuster vers la bonne direction au besoin. De plus, la formation à l’Université Laval nous conscientise beaucoup à la qualité de ce qu’on fait et nous incite à donner le meilleur de nous, autant pour notre entreprise que pour les gens qui seront touchés par notre travail.  

Q. Quels programmes entrepreneuriaux avez-vous faits durant votre parcours universitaire? Expliquez-nous les apprentissages qui vous ont permis de vous développer et de vous accomplir en tant qu’entrepreneurs.    
R. Nous avons participé au programme d’accompagnement VIP3 d’Entrepreneuriat Laval et aux différentes formations offertes, à l’incubateur-accélérateur LE CAMP et au programme Catapulte. Antoine a également fait partie de la cohorte de l’Académie entrepreneuriale ULaval-CDPQ. C’est facile d’avoir la fibre, mais le processus n’est pas toujours évident. Ces programmes nous ont permis d’être bien accompagné tout au long de ce processus. 

Q. Quels sont les principaux aspects de votre entreprise qui ont évolué ou qui se sont redéfinis depuis sa création? 
R. Au départ, on offrait aussi des services afin de garder l’entreprise viable, notamment en développement Web. C’était nécessaire, mais pendant ce temps, on ne travaillait pas exclusivement sur nos projets d’entreprise. Nous sommes arrivés à un point tournant où nous offrons toujours nos services, mais ils sont davantage dans le domaine du jeu vidéo. On devient de plus en plus experts là-dedans! Les membres de l’équipe se consacrent beaucoup plus au développement de nos projets, ce qui nous rend extrêmement fiers. L’objectif ultime, c’est de faire vivre toute l’équipe par nos produits et nos créations. 

Q. Où en êtes-vous dans la croissance de votre entreprise et quelles sont les prochaines étapes de développement de celle-ci?
R. Nous avons présenté notre projet à de potentiels éditeurs lors d’un événement puisque nous souhaitons trouver un éditeur qui nous permettra de présenter notre projet publiquement. Pour l’instant, nous n’avons dévoilé que certaines illustrations et thématiques, ainsi que le titre, Ship of Fools. Aussi, nous venons d’officialiser la signature de notre propre local et d’y emménager. Ça marque une étape importante pour nous puisqu’au début, notre «bureau» était situé dans l’appartement d’un des membres de l’équipe. Par la suite, nous étions situés dans un local pour les start-ups, Le Cube, pour ensuite partager un espace de travail dans les bureaux de nos amis de l’entreprise Nexapp. On va enfin avoir notre chez-nous qu’on va pouvoir aménager comme on veut!  

Q. Quels sont les défis auxquels vous avez fait face depuis l’obtention de votre bourse et ceux que vous anticipez? Comment arrivez-vous à les surmontez? 
R. C’est juste de ça, des défis. On a eu beaucoup de moments où on a dû prendre des décisions importantes, comme celle de conclure un partenariat avec Nexapp qui allait nous permettre d’offrir des services dans un domaine qui n’était pas dans notre champ d’expertise. Nous sommes reconnaissants pour cette opportunité qui nous a permis «d’emmener de l’eau au moulin» même si pendant ce temps, nous ne pouvions nous consacrer pleinement au développement de notre projet.  On est dans un domaine où les ventes viennent extrêmement plus tard. On voit souvent l’idée d’une entreprise qui peut faire des ventes avec le produit minimum viable, mais ce n’est pas le cas pour le domaine du jeu vidéo; ça prend un produit super beau et bien pensé. C’est aussi lié à la qualité du produit qu’on veut offrir même si techniquement, ce serait possible de vendre un produit pas fini. C’est pourquoi, on a participé à des programmes comme Catapulte et qu’on s’est donné les moyens de gagner ce programme.

Q. Où voyez-vous Fika Productions dans 10 ans? 
R. Peu importe le temps qui passe, l’important c’est qu’on reste ensemble. On espère que notre premier projet soit un succès et qu’on puisse vivre de cette création et de celles à venir. Toujours dans une vision de rassembler les gens et de leur permettre d’avoir du plaisir ensemble, nous aimerions aussi diversifier notre portefolio de produits en réalisant d’autre projets de divertissement, comme des jeux de société.

Q. Qu’est-ce qui vous rend le plus fier lorsque vous pensez au chemin que vous avez parcouru? 
R. Notre équipe multidisciplinaire et notre victoire à la Grande finale de CATAPULTE. C’est un accomplissement de fou! La finale avait été reportée en septembre, mais on a su deux semaines avant qu’elle se déroulerait plutôt en juillet. Bien que notre dossier de candidature était dans un état avancé puisqu’on y consacrait pleinement notre temps depuis janvier, le changement de date représentait un défi. Nous avons donc redoublé les efforts pour que la qualité de notre présentation soit à la hauteur malgré tout!

Q. Si vous pouviez revenir dans le temps, y a-t-il une chose que vous feriez différemment? 
R. Le développement de produits en général, c’est assez itératif. On développe quelque chose pour la «mettre à la poubelle», et repartir avec le bon de ça. J’aurais donc commencé avec la bonne idée, mais on ne peut pas faire ça! 

Q. Si vous aviez un conseil à donner aux étudiants entrepreneurs de la Faculté des sciences et de génie qui aimeraient donner vie à un projet d’entreprise, quel serait-il?
R. Être capable d’identifier ses forces personnelles et ses faiblesses. Sinon, vous n’êtes pas prêt! Même si on évolue pendant le processus, il est nécessaire de connaitre ses forces pour miser sur celles-ci et de reconnaitre ses faiblesses. Pour notre part, on se faisait aussi conseiller de ne pas partir en affaires avec des amis. Mais nous croyons qu’au contraire, c’est un avantage puisque tu connais déjà leurs forces et leurs faiblesses. Comme on veut préserver notre amitié, on ne prend pas de décisions égoïstes. On a l’équipe plus à cœur que nous-mêmes!

Le saviez-vous? Le nom de l’entreprise s’inspire de la fika suédoise, une pause-café visant à prendre un moment pour relaxer et socialiser. 

La Faculté souhaite bon succès à Fika dans ses projets futurs!  

Étudiants entrepreneurs, nous vous invitons à déposer votre projet d’entreprise pour l’édition 2020-2021 des bourses EGGENIUS, peu importe où vous en êtes dans votre parcours entrepreneurial. Qui sait où cela pourrait vous mener? La date limite pour postuler est le 22 janvier pour les bourses ENVOL EGGENIUS et le 29 janvier pour les bourses ÉVEIL et ESPOIR EGGENIUS. Visitez la section d’EGGENIUS sur le site Web de la Faculté pour connaître tous les détails.