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Laisser la curiosité guider son chemin professionnel

Lors de la collation des grades 2023, Anne-Sophie Cloutier, tout récemment diplômée du baccalauréat en biologie, a mené la marche en tant que porteuse de la masse pour ses 546 collègues qui franchissaient une étape importante de leur parcours. Lumière sur cette jeune femme dynamique dont la passion pour son domaine transparait déjà à travers son parcours.

Une journée d’exploration révélatrice
Dans le but de l’éclairer dans son choix de carrière, Anne-Sophie a participé aux activités de l’organisme Jeunes explorateurs d’un jour qui jumellent une professionnelle ou un professionnel avec une ou un jeune de secondaire 4 ou 5. C’est en consultant les métiers proposés qu’elle a tombé sur un domaine qu’elle ne connaissait pas et qui, par le fait même, l’intriguait énormément : l’océanographie. 

Celle qui aimait regarder des émissions de biologie marine pour contempler la beauté des créatures marines y a vu l’occasion de poursuivre son élan de curiosité en passant une journée avec Philippe Archambault. Le professeur de biologie étant un expert de renommée mondiale dans le domaine, Anne-Sophie ne pouvait demander mieux pour découvrir l’océanographie! Au fil de la journée comprenant une visite du bateau de recherche NGCC Amundsen et des laboratoires de biologie, il lui proposa de confirmer son intérêt, advenant le cas où elle poursuivrait au niveau collégial dans ce milieu, en réalisant un stage avec lui.

Chose promise, chose due. Elle réalisa son premier stage dans le laboratoire du professeur dans le cadre de son programme de techniques de laboratoire, spécialisation Biotechnologies, chapeauté par le Cégep de Lévis. Cette expérience initiale en laboratoire incluant le tri et la prise de photos d’organismes lui permit de confirmer son choix et de la motiver à répéter l’expérience avec un deuxième puis troisième stage. Grâce à une passerelle DEC-BAC qui lui créditait une année de cours, Anne-Sophie se dirigea ensuite vers le baccalauréat en biologie avec une concentration écologie marine et des eaux douces.

Profil recherche
Le profil recherche qu’elle avait sélectionné lors de ses études universitaires de premier cycle s’est révélé être un choix judicieux, puisqu’Anne-Sophie a rapidement connecté avec ce milieu. Elle poursuivra son parcours cet automne à la maîtrise en biologie où elle étudiera les organismes benthiques vivant dans les mangroves, soit des arbres dont les racines sont immergées dans l’eau, en Guadeloupe. Avec l’appui de son directeur de maîtrise, Philippe Archambault, et de son codirecteur Julien Gigault, professeur au Département de chimie, elle se penchera également sur les effets des contaminants et des polluants générés par les êtres humains dans ce riche écosystème, un sujet de recherche qui l’interpelle particulièrement pour ce projet, mais également de futurs travaux. « C’est ça que je trouve intéressant, de voir comment on a impacté un milieu, mais aussi comment on peut corriger le tir et améliorer la situation », mentionne-t-elle.

S’impliquer dans la vie étudiante
Étant donné qu’elle a dû suivre un cursus accéléré et des cohortes différentes en raison de son DEC-BAC, participer aux activités de la vie étudiante allait de soi, d’après elle, pour se sentir incluse dans le baccalauréat. Dès sa première année, elle a été élue comme représentante de cohorte au sein de l'Association des étudiantes et des étudiants en biologie de l'Université Laval où elle a pu représenter les intérêts de ses collègues devant le comité exécutif ainsi que le comité de programme. Elle s’est ensuite impliquée dans l’association à travers différents rôles dont celui d’assistante aux activités d'intégrations et d’organisatrice des activités sportives.

Faire le point après le diplôme
En prenant un pas de recul par rapport à son parcours au baccalauréat, Anne-Sophie suggère aux étudiantes et étudiants de conserver un enthousiasme par rapport aux cours pour lesquels ils ont moins d’intérêt, comme ce fut le cas pour elle pour les cours portant sur la génétique. Au final, l’étude des éléments qui peuvent altérer l’ADN, un sujet qui l’intéressait moins, s’est révélée être très pertinente pour ses recherches actuelles puisqu’elle peut mieux comprendre comment les polluants qui s’accumulent dans les tissus des animaux affecteront les générations futures d’organismes.

De nature proactive, Anne-Sophie a envie de prendre en charge des projets dans un avenir proche. Poursuivre un doctorat? Devenir professeure? Elle se laisse la liberté de définir son parcours en fonction de ses intérêts qui se définissent un peu plus à chaque expérience. Assurément, la recherche occupera une place intégrante dans sa carrière qu’elle commence déjà à bâtir à l’aide de stages.

Elle mentionne à quel point la grande liberté de possibilités de carrières en sciences peut être angoissante. Pour raffiner ses options, elle conseille de consulter la documentation dans son domaine (pour elle, il s’agissait des conférences de Mario Cyr, un photographe sous-marin, et de la revue Oceanographic). Le but est de trouver des sources d’inspiration pour cultiver sa curiosité et voir ce qui allume une flamme en nous. « Quand tu la trouves, il faut creuser là-dedans parce que tu vas trouver le bon chemin pour toi », explique Anne-Sophie.

Anne-Sophie Cloutier

Anne-Sophie au Fjord-du-Saguenay pour son projet dans le cadre du cours Initiation à la recherche I et II

Anne-Sophie Cloutier

Collation des grades 2023. Crédit : Dany Vachon.

Anne-Sophie Cloutier

Activité sportive organisée avec l'Association des étudiantes et des étudiants en biologie de l'Université Laval