En mai dernier, Jérémie Guilbert et Louis-Philippe Dallaire remportaient la bourse ENVOL EGGENIUS d’une valeur de 10 000 $ pour faciliter l’accélération de leur entreprise DéteXion. Depuis, les deux doctorants en physique ne cessent d’élargir leurs réseaux d’affaires et de progresser pour se tailler une place dans l’industrie.
DéteXion, c’est un biocapteur rapide, portatif et polyvalent qui permet d’identifier des agents infectieux en exploitant un principe optique dans le but de décentraliser la biodétection et de la rendre accessible à tous. À long terme, l’objectif est d’aider les cliniciennes et cliniciens à diagnostiquer des maladies plus efficacement.
L’idée d’entreprise a germé dans l’esprit de Louis-Philippe lorsqu’il a rejoint le laboratoire de la professeure Claudine Allen au Centre d’optique, photonique et lasers pour reprendre le développement du biocapteur. Ce projet venait alors de recevoir un nouveau financement pour surmonter les derniers obstacles de maturation technologique. Ces défis technologiques sont devenus le cœur du projet de recherche à la maîtrise de Louis-Philippe qu’il poursuit présentement au doctorat en codirection avec le professeur de chimie Jesse Greener. Toutefois, c’est lors la période de candidature des bourses EGGENIUS 2021 qu’il a pris l’initiative de discuter avec sa directrice de recherche du transfert et de la commercialisation de leur technologie de biodétection. Avec l’appui du laboratoire, il s’est ensuite lancé dans une réflexion sur l’avenir du projet avec Jérémie, les menant pour une première fois à mettre l’idée sur papier. L’effort a été fructueux, puisque l’équipe a remporté la bourse ÉVEIL de 5 000 $.
L’année suivante, les entrepreneurs ont obtenu une bourse ENVOL de 10 000 $ qui leur a permis d’avancer leur projet afin de créer des connections significatives dans leur domaine. Ils ont entre autres signé une entente de partenariat avec TransBIOTech, un centre collégial de transfert de technologie (CCTT) qui se spécialise en biotechnologie, une expertise fort utile pour le développement de cet aspect crucial de la mission de DéteXion. Depuis décembre, ils font également partie de l’incubateur Quantino, propulsé par INO, qui les aide sur les plans de l’ingénierie et de la commercialisation. Cette dernière représente un défi plus important pour eux, puisque leur parcours est axé sur la recherche et moins sur la gestion des finances ainsi que la recherche de financement. « On a tous des angles morts en tant qu’entrepreneurs », souligne Jérémie en mentionnant au passage l’importance de trouver de bons partenaires pour pallier leurs faiblesses. Pour les deux étudiants-entrepreneurs, du financement comme les bourses EGGENIUS représente une marque de reconnaissance qui prouve que leur projet est intéressant non seulement à leurs yeux, mais également à ceux d’expertes et d’experts.
La suite pour DéteXion? Compte tenu de la nature de la technologie, la période de recherche et de développement se poursuivra dans les prochaines années, mais les cofondateurs souhaitent développer un premier prototype bientôt. « On veut le fabriquer main dans la main avec le client pour être en rétroaction avec lui et faire quelque chose qui va répondre à ses besoins », Jérémie souligne. « La même technologie pourrait être déclinée en différents produits. Il faut comprendre quelle mouture satisfera plus leur réalité », Louis-Philippe précise. De ce fait, les prochains mois seront guidés par l’objectif de cibler un premier milieu qui sera preneur de cette technologie afin de l’adapter à ses demandes et mieux orienter les efforts de recherche.
Cette histoire inspirante vous donne envie de vous lancer en entrepreneuriat? Présentez votre idée d’entreprise d’ici le 17 février et vous pourriez vous aussi obtenir une bourse EGGENIUS!
Remise de la bourse ENVOL-EGGENIUS. De gauche à droite : Maryse Gosselin, André Labbé, Jérémie Guilbert et Louis-Philippe Dallaire. Crédit photo: Dany Vachon.
13 février 2023
