C'est avec fierté que nous vous présentons les trois photos présentées par des membres de la Faculté, finalistes au concours La preuve par l'image de l'Association francophone pour le savoir (ACFAS) :
- La photo Petits cadeaux empoisonnés de la professionnelle de recherche Alix Denoncourt et du professeur Steve Charette, du Département de biochimie, de microbiologie et de bio-informatique, ainsi que du responsable de travaux pratiques et de recherche de l'Institut de biologie intégrative et des systèmes (IBIS) Richard Janvier, fait partie des finalistes. Cette photo illustre le protozoaire Tetrahymena. «Commun en eau douce, il consomme de grandes quantités de microorganismes, sans trop se soucier de leur comestibilité. Il ingurgite ainsi des bactéries parasites potentiellement fatales, par exemple des Mycobacterium. Pour éviter une mort certaine, Tetrahymena les emballe dans de petites boules fécales (en jaune) afin de les expulser. Bien camouflées, les Mycobacterium n'attendent qu'à être ingérées de nouveau pour infecter le prochain gourmand. Les chercheurs étudient en détail comment ces bactéries pathogènes réussissent ce camouflage afin de mieux comprendre les méthodes de transmission des maladies, telle la tuberculose.» Mme Denoncourt, M. Janvier et M. Charette sont des habitués de ce concours. C'est respectivement la 2e, 3e et 5e fois qu'une de leur photo est finaliste à ce concours.
- Présentée par Bertrand de Dorlodot, étudiant à la maîtrise en biophotonique, la photo s'intitule Voir un cristal de sel : «Outre sa spectaculaire symétrie, ce cristal de sel est surtout extraordinaire par le simple fait qu'on est en mesure de le voir. En effet, ces cristaux étant transparents, comme les neurones, ils sont invisibles sous un microscope classique. C'est pendant une expérience d'observation de neurones dans un milieu de culture riche en sel que cette délicate structure s'est formée sur la lamelle d'un microscope holographique numérique. Avec cette nouvelle technique d'imagerie, il sera désormais possible d'étudier des neurones, sans les abîmer, pour mieux comprendre des maladies psychiatriques majeures, tels le trouble bipolaire, la dépression et la schizophrénie.»
- Migration des minéraux, une photo de Nelly Manéglia, étudiante à la maîtrise en sciences de la Terre, représente un grain d'épidote. «Localiser un gisement enfoui sous d'épaisses couches de sédiments à partir d'un grain de sable? Possible, si l'on combine l'observation de sa couleur au microscope et à l'analyse de sa composition chimique. En effet, chaque dépôt est associé à des minéraux «indicateurs», tel ce grain d'épidote possiblement lié à un gisement de sulfures massifs volcanogènes. Ainsi, en identifiant des minéraux aux mêmes propriétés dans les sédiments glaciaires, le géologue remonte leur piste en suivant leurs traînées jusqu'au site de départ. Les chercheurs adaptent cette technique pour partir à la découverte de gisements d'or grâce notamment aux minéraux indicateurs que sont la tourmaline et la scheelite.»
Organisé par l'Acfas, en partenariat avec le CRSNG et Ici Radio-Canada, ce concours en est à sa huitième édition et vise à mettre en valeur les images tirées des travaux de recherche des scientifiques d'ici.
Les photos finalistes sont accessibles sur le site de l'ACFAS. Elles seront également exposées au Festival Eurêka, les 9, 10 et 11 juin prochains au Quai du Vieux-Port de Montréal. Enfin, elles seront présentées à l'émission Découverte au cours des prochaines semaines.
Pour connaître les détails du concours, rendez-vous sur le site de l'Acfas.
Nous vous invitons à aller voter pour votre photo préférée sur le site d'Ici Radio-Canada avant le 1er octobre. Vous contribuerez ainsi à la sélection du Prix du public Découverte qui sera dévoilé au prochain Gala de l'ACFAS, le 8 novembre prochain.
Nous vous invitons à lire également l'article «La science dans toute sa beauté» publié dans Le Fil.
Toutes nos félicitations aux finalistes!