Sélectionné parmi près de 670 propositions, le projet piloté par le professeur Christian Landry du Département de biochimie, microbiologie et bio-informatique fait partie des 30 récipiendaires d’un prestigieux financement du Human Frontier Science Program (HFSP) totalisant près de 1,2 M$ US.
L’activité d’un gène dépend de la production d'une protéine qui lie d'autres molécules et/ou catalyse des réactions biochimiques à l'intérieur de la cellule. La quantité de protéines peut varier énormément, allant de 1 à un million de copies par cellule. Toutefois, même de légers changements dans cette production peuvent entraîner des maladies ou conduire à une adaptation du gène.
Bien que les composantes essentielles au bon fonctionnement d’une cellule soient déjà connues, la raison pour laquelle la quantité exacte de chaque protéine est si importante ne l’est pas encore. Il faut savoir que les protéines peuvent devenir plus ou moins actives sans forcément être plus ou moins nombreuses. L’évolution peut donc modifier leur activité, leur quantité ou les deux, mais la communauté de recherche ne sait pas encore quel type de changement est favorisé par la nature, ni pourquoi.
Octroyée par le HFSP, une organisation axée sur le soutien de la recherche interdisciplinaire de calibre mondial portant sur les systèmes biologiques complexes, cette aide financière compétitive appuiera le projet mené en collaboration avec Hisao Moriya, spécialiste japonais en biologie cellulaire, et Kimberly Reynolds, chercheuse américaine en biophysique. Ensemble, ils tenteront de répondre à une question fondamentale en biologie : pourquoi les cellules produisent-elles des quantités précises de chaque protéine?
L’équipe de recherche utilisera des espèces modèles, la modélisation mathématique et la biologie synthétique pour identifier les forces évolutives et biophysiques qui déterminent pourquoi chaque gène doit produire une quantité de protéine particulière ayant une activité spécifique.
Leurs découvertes permettront non seulement de mieux comprendre l’évolution de la biologie cellulaire, mais aussi d’éclairer le lien entre le changement dans l’abondance des protéines et les maladies. Elles pourraient aussi mieux désigner les systèmes cellulaires artificiels en biologie synthétique.
Il s’agit du troisième projet piloté par le professeur Landry qui a été financé dans le cadre de cette compétition internationale depuis son arrivée à l’Université Laval.
Félicitations au professeur Landry et à son équipe qui font rayonner l’excellence de la recherche en biologie évolutive à l’échelle internationale!
7 mai 2025