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Un traitement géochimique visant à ralentir l'eutrophisation des lacs et les éclosions d'algues bleu-vert

Un traitement géochimique visant à ralentir l'eutrophisation des lacs et les éclosions d'algues bleu-vert semble remplir ses promesses, du moins pour un lac de la Montérégie. En effet, depuis qu'il a fait l'objet de ce traitement il y a cinq ans, le lac Bromont affiche des concentrations de phosphore 70% moins élevées, l'eau y est plus claire et la fréquence des éclosions d'algues bleu-vert est de 4 à 5 fois plus basse. 

«Pour certains types de lacs, ce traitement permettrait d'atténuer les problèmes causés par l'accumulation historique de phosphore dans les sédiments», observe Raoul-Marie Couture, professeur au Département de chimie de l'Université Laval et titulaire de la Chaire de recherche Sentinelle Nord en géochimie des milieux aquatiques. «Toutefois, pour que l'efficacité du traitement se maintienne dans le temps, il est essentiel de continuer d'appliquer des mesures de réduction des apports externes en phosphore et des mesures de prévention de l'érosion des berges», insiste-t-il.

Le lac Bromont est un petit plan d'eau de 0,48 km2 qui, en raison des activités humaines dans son bassin versant, montrait des signes d'eutrophisation rapide. Des éclosions (fleurs d'eau) d'algues bleu-vert y étaient observées une centaine de jours par année entre mai et octobre. Des recherches avaient montré que les sédiments du lac étaient la principale source de phosphore du lac pendant l'été.

C'est ce qui a conduit la municipalité de Bromont et le ministère de l'Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques à recourir, à l'automne 2017, à un traitement visant à séquestrer le phosphore lacustre afin de le rendre inaccessible aux microorganismes. Environ 174 tonnes de Phoslock ont été appliquées dans ce lac, une opération qui a coûté 650 000$.

Pour obtenir plus de détails, consultez l’article d’ULaval nouvelles.