Le rôle clé d'une protéine dans la réparation des tissus endommagés à la suite d'un AVC, l'influence des œstrogènes dans la prolifération du cancer de la prostate et l'apport insoupçonné des fonds marins dans le bilan carbone de l'océan Arctique font partie des découvertes qui ont obtenu la faveur du jury composé d'une dizaine de scientifiques et de journalistes.
Le bilan carbone des végétaux des fonds marins de l'océan Arctique largement sous-estimé
Il était jusqu'à présent convenu que les algues et les herbiers qui vivent accrochés aux fonds marins avaient un apport marginal dans le bilan carbone de l'océan Arctique. Or, une équipe internationale dont faisaient partie plusieurs membres de la communauté de recherche de l'Université Laval a démontré, dans un article paru en mars dernier dans la revue PNAS, que la production annuelle de biomasse par ces organismes pourrait représenter jusqu'à 35% de la production primaire du phytoplancton de l'Arctique.
Deux raisons expliquent pourquoi on considérait que ces organismes avaient un apport très faible dans la production primaire de l'océan Arctique. Tout d'abord, les zones peu profondes où vivent ces organismes ont une superficie relativement petite comparée à celle occupée par le phytoplancton. Ensuite, les navires de recherche océanographiques sont généralement trop volumineux pour s'aventurer dans les zones côtières peu profondes et y recueillir des données.
Pour pallier cette lacune, le professeur Philippe Archambault et cinq autres personnes associées à la Faculté des sciences et de génie – les chercheurs du Laboratoire international de recherche Takuvik Mathieu Ardyna, Marcel Babin, Karen Filbee-Dexter et Karl Attard ainsi que le doctorant Foucaut Tachon – ont mis en commun leurs données obtenues à partir de plus petites embarcations et d'observations satellitaires avec celles de 15 chercheurs provenant de 9 pays.
Ils ont constaté que les algues et les herbiers marins qui croissent sur les fonds de l'océan Arctique couvrent une superficie de 3 millions de km2, soit deux fois la taille du Québec. La production primaire de ces organismes représente 77 milliards de kilogrammes de carbone par année, soit l'équivalent d'environ 500 000 km2 de forêts amazoniennes humides.
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10 janvier 2025