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Suivre la pandémie en direct grâce aux eaux usées

Peter Vanrolleghem collabore à un projet national visant à établir la prévalence du coronavirus dans la population à partir de l'analyse des eaux usées.

Il existe une façon simple et peu coûteuse de prendre quotidiennement le pouls de la pandémie de COVID-19 dans toute la population. Il s'agit de mesurer la présence du SARS-CoV-2 dans les eaux usées des usines d'épuration. Vous doutez de la précision de cette méthode? «Il suffit qu'une personne sur 100 000 ait la COVID-19 pour qu'on puisse détecter la présence du coronavirus dans 1 litre d'eaux usées», souligne Peter Vanrolleghem, professeur au Département de génie civil et de génie des eaux et directeur du centre de recherche CentrEau.

Cette approche du suivi épidémiologique de la pandémie présente de nombreux avantages qui enthousiasment le professeur Vanrolleghem. Le premier: tester quotidiennement un échantillon d'eaux usées prélevé dans une usine d'épuration équivaut à tester une fois par jour toute la population desservie par cette usine. «Et c'est beaucoup plus rapide et beaucoup moins cher que des tests cliniques pour toute cette population», précise-t-il.

Par exemple, pour une usine comme celle de l'est de la ville de Québec, l'analyse d'un échantillon d'eaux usées équivaut à tester 300 000 personnes. «On ne saura pas qui est porteur du SARS-CoV-2, mais on pourra déterminer si le coronavirus est présent dans la population et si son abondance est stable, en baisse ou en hausse. Cette approche peut donc être très utile pour évaluer les effets de certaines mesures de confinement ou de déconfinement ou encore pour détecter l'arrivée d'une deuxième vague de la pandémie.»

Pour connaître la suite, nous vous invitons à lire l'article de ULaval nouvelles.

Nous vous suggéron également de lire l'article paru dans le Journal de Montréal.