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Océan Arctique: l'importance des algues, herbiers et microalgues benthiques avait été sous-estimée

Une étude publiée le 4 mars dans les Proceedings of the National Academy of Sciences (PNAS) suggère qu'une composante importante de l'océan Arctique avait été négligée dans les modèles écosystémiques et dans les bilans carbone de cet océan. En effet, on considérait que les algues, les herbiers et les microalgues qui vivent accrochés aux fonds marins avaient un apport marginal dans la production primaire de cet océan. Or, une équipe internationale de recherche vient de démontrer que la production annuelle de biomasse par ces organismes benthiques pourrait représenter jusqu'à 35% de la production primaire du phytoplancton.

«Il y a deux raisons qui expliquent pourquoi on considérait que ces organismes benthiques avaient un apport très faible dans la production primaire de l'océan Arctique. La première est que les zones peu profondes où vivent ces organismes ont une superficie relativement petite comparée à celle occupée par le phytoplancton dans l'océan. La deuxième est d'ordre technique. Les navires de recherche océanographiques ont un bon tirant d'eau et ils ne s'aventurent pas dans les zones peu profondes. On avait donc peu de données sur la production primaire benthique dans les zones côtières», explique l'un des auteurs de l'étude, Philippe Archambault, professeur au Département de biologie de l'Université Laval, chercheur membre de Québec Océan et codirecteur scientifique du réseau ArcticNet.

Pour pallier cette lacune, le professeur Archambault et quatre autres personnes associées à l'Université Laval, la chercheuse postdoctorale Karen Filbee-Dexter, les chercheurs Marcel Babin et Mathieu Ardyna, et le doctorant Foucault Tachon, ont mis leurs données – obtenues à partir de petites embarcations – en commun avec celles de 15 chercheurs provenant de 9 pays.

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