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Les travaux du professeur Julian Dodson sont repris dans le New York Times

Des chercheurs de la FSG apportent un nouvel éclairage

sur la migration de l’anguille d’Amérique

Après plus d’un siècle de spéculations, des chercheurs prouvent que la route migratoire des anguilles d'Amérique les conduit à la mer des Sargasses. Une équipe, supervisée par le professeur Julian Dodson, du Département de biologie, et Martin Castonguay, de Pêches et Océans Canada, a établi ce fait en suivant les parcours de 28 anguilles d’Amérique munies d'émetteurs satellites, entre 2012 et 2014. L'une d’elles a d’ailleurs atteint la limite nord de la mer des Sargasses, dans le triangle des Bermudes, lieu présumé de reproduction de l'espèce. Selon le professeur Dodson, même si des larves d'anguilles ont été observées là-bas à partir de 1904, laissant supposer que l'espèce se reproduisait dans cette zone, aucune anguille adulte n'avait encore été observée dans ce secteur de l'océan Atlantique.

Cette percée scientifique a été possible grâce à des émetteurs satellites sophistiqués capables de mesurer la température et la profondeur de l’eau, de programmer le détachement de l’émetteur et assez petit pour être attachés aux poissons. Les analyses des émetteurs récupérés ont révélé que les anguilles empruntent des trajectoires migratoires similaires. De plus, elles semblent utiliser le taux de salinité et la température près des côtes pour gagner la haute mer. Quant à l’anguille qui a atteint le lieu de reproduction, l’analyse de sa trajectoire semble suggérer, selon le professeur Dodson, « l’existence d'un mécanisme de navigation qui fait probablement appel à la détection des champs géomagnétiques ».

Même s’il demeure encore prématuré de tirer d’importantes conclusions, les données recueillies révèlent certains faits intéressants sur le trajet, la durée et le lieu présumé de la migration reproductrice de l’anguille d’Amérique. « On savait depuis plus d'un siècle que des millions d'anguilles d'Amérique faisaient une migration reproductrice, mais personne n'avait encore observé d'adultes en haute mer ou dans la mer des Sargasses. Pour un scientifique, il s'agissait d'un mystère fascinant ».

Pour plus de détails, nous vous invitons à lire l’article publié dans Le Fil.

Nous vous suggérons également de lire l'article paru dans le New York Times.

L’étude est parue dans le dernier numéro de Nature Communications.