Aller au contenu principal

Lemmings: la prédation des femelles au cœur des variations cycliques

Les intrigantes variations cycliques des lemmings n'ont pas fini de surprendre. Les rares réponses qui jettent un peu d'éclairage sur cet élusif phénomène suscitent de nouvelles questions qui épaississent davantage le mystère. C'est le cas d'une étude que viennent de publier, dans la revue Ecology and Evolution, Dominique Fauteux, du Musée canadien de la nature, et Gilles Gauthier, du Département de biologie de l'Université Laval, tous deux rattachés au Centre d'études nordiques.

Les deux chercheurs ont mis à profit une base de données, constituée entre 2004 et 2019, sur les populations de lemmings de l'île Bylot, au Nunavut, pour tenter de mieux cerner les causes de ces montagnes russes populationnelles qui font monter et descendre les effectifs de ce rongeur selon des cycles de trois à cinq ans. Rappelons que les lemmings occupent une place centrale dans la chaîne alimentaire terrestre de l'Arctique. Ils constituent l'une des principales proies des renards arctiques, hermines, harfangs des neiges et autres oiseaux de proie vivant à ces latitudes.

Pendant la période couverte par l'étude, les populations de lemmings bruns ont connu 5 cycles qui ont fait osciller leur densité entre des maximums de 9 lemmings par hectare à des minimums se situant à environ 0,1 lemming par hectare. Les chercheurs ont découvert que la proportion de mâles et de femelles n'était pas stable dans le temps. «Lorsque les densités sont élevées, il y a autant de mâles que de femelles, souligne Gilles Gauthier. Par contre, lorsque les densités sont faibles, il y a trois mâles pour une femelle.»

Pour plus de détails, consultez l’article d’ULaval nouvelles.