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Le ver de terre : une menace à la biodiversité?

Selon une étude récemment publiée par des chercheurs de l'Université Laval et de l'Université de Sherbrooke, dont l'auteure principale est Line Lapointe, professeure au Département de biologie, le ver de terre constituerait une menace à la biodiversité végétale des milieux naturels. Introduit d'Europe, cet invertébré serait associé à la réduction de l'abondance de certaines espèces d'arbres et de plantes dans les sous-bois des érablières du sud du Québec.

Sur 40 parcelles situées dans cinq érablières des Cantons de l'Est, les chercheurs ont relevé la présence de vers de terre dans la moitié des sites et leurs analyses montrent que la quantité de vers de terre présents affecte l'abondance et la diversité des espèces de sous-bois telles les jeunes pousses d'érable rouge, d'érable de Pennsylvanie, de hêtre à grandes feuilles et de deux espèces de fougères. La présence des vers semble toutefois favoriser les frênes et les graminées. Selon Line Lapointe, ce phénomène s'explique probablement par le fait que les vers consomment la matière organique contenue dans la litière. Il en résulte un sol qui retient moins bien l'humidité et nuit ainsi à la germination des graines et à la survie des plantules de certaines espèces.

Même si la situation n'est pas encore dramatique, il est temps qu'on s'en préoccupe puisque les vers ont commencé à modifier la composition végétale des érablières. Si rien n'est fait, ces changements pourraient s'accentuer et s'étendre à d'autres milieux forestiers.

Cosignée par Line Lapointe ainsi que Mélanie Drouin et Robert Bradley, de l'Université de Sherbrooke, l'étude est parue dans un récent numéro de Forest Ecology and Management.

Pour plus de détails, nous vous invitons à lire le communiqué de l'Université.

Nous vous invitons à lire l'article paru dans Le Fil.