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La pandémie de COVID-19 a donné une courte pause à l'oie des neiges

À quelque chose malheur est bon, dit l'adage. On serait porté à le croire à la lecture d'une étude publiée dans Biological Conservation par une équipe du Département de biologie et du Centre d'études nordiques de l'Université Laval. Ces chercheurs ont profité des conditions particulières qui ont prévalu pendant les trois premières années de la pandémie de COVID-19 pour répondre à une question qu'ils auraient difficilement pu étudier autrement: comment réagiraient les oies des neiges si on réduisait de moitié la pression de chasse au printemps et si on la doublait lors des printemps subséquents?

«La chasse printanière à l'oie des neiges était permise au Québec au printemps 2020, mais les mesures sanitaires, notamment celle qui restreignait les déplacements entre régions, ont fait en sorte qu'il y a eu moins de chasseurs. La pression de chasse est remontée dès l'année suivante après l'assouplissement des mesures sanitaires», souligne le premier auteur de l'étude, le doctorant Frédéric LeTourneux. Le nombre d'oies récoltées par les chasseurs au printemps en fait foi. En 2020, ce chiffre a atteint 10 600. En 2021 et 2022, la récolte d'oies est passée à 21 000 et 24 000 respectivement.

Depuis 1999, l'équipe de recherche, dirigée par les professeurs Gilles Gauthier et Pierre Legagneux, procède périodiquement à la capture d'oies de neiges dans l'estuaire du Saint-Laurent pour évaluer comment la condition physique des femelles évolue pendant les trois dernières semaines qui précèdent leur départ vers les aires de reproduction dans l'Arctique canadien. «Les oies capturées sont pesées et mesurées, ce qui nous permet d'établir un indice de condition physique qui reflète leurs réserves énergétiques», précise Frédéric LeTourneux.

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