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Karim Bouzid, boursier Canada Vanier 2023

Depuis l’automne 2023, Karim Bouzid travaille sur un projet de recherche visant à bonifier les techniques de modélisation 3D de microorganismes aquatiques. Il le réalise dans le cadre de son doctorat en génie électrique avec un coup de pouce fort apprécié : la bourse d’études supérieures du Canada Vanier 2023. Ce financement de 50 000 $ remis annuellement pendant trois ans lui a été octroyé pour son excellence universitaire, son potentiel de recherche et son leadership.

« Connaître le monde et comment il fonctionne, c’est tellement enrichissant », mentionne Karim dont l’intérêt pour les sciences s’est manifesté dès le secondaire. Originaire de Rouyn-Noranda, Karim développait à cette époque des prototypes technologiques avec ses amis dans ce qu’il surnommait le « laboratoire des gadgets futurs ». Un trébuchet qui pouvait lancer des citrouilles sur 15 mètres et un lance-flammes au propane faisaient partie des créations développées. 

Lorsqu’il fut temps de choisir un programme universitaire, le baccalauréat en génie électrique sembla être le cheminement idéal pour Karim qui souhaitait explorer davantage son intérêt pour les mathématiques. La maîtrise qu’il a ensuite complétée sous la supervision de Benoît Gosselin l’a amené à travailler sur la caractérisation de microorganismes incapables de vivre dans des conditions en laboratoire. Pour ce faire, il a travaillé sur la conception d’un dispositif microélectronique portable et abordable qui pourrait être amené directement dans leurs milieux naturels pour les étudier. En exploitant la cytométrie et la spectroscopie d’impédance, il a pu établir un spectre unique aux microorganismes et en déduire leurs propriétés.

Quoique les résultats étaient satisfaisants, Karim a désiré pousser davantage cette piste de solution au doctorat qu’il poursuit aujourd’hui. En effet, les avancées soulevées à la maîtrise lui ont permis de percevoir des microorganismes de plus de 50 μm seulement. Étant donné que les éléments portables offrent une précision moins élevée, il souhaite améliorer la résolution de son système en y ajoutant un système optique ou un système de vision numérique. Des principes de deep learning seront également appliqués pour optimiser le système.

Il a pu ouvrir ses horizons dans le domaine de la recherche en réalisant des stages à l’international, entre autres en Italie et en Suisse. Les rencontres amicales qu’il a faites et qui ont facilité son intégration là-bas l’ont inspiré à participer au programme de parrainage de l’Université Laval pendant deux sessions. En addition à ce bénévolat, il s’est impliqué dans des événements scientifiques organisés par Sentinelle Nord et l’IEEE, trois éditions de la compétition d’électronique de l’Université Laval en plus d’être auxiliaire d’enseignement en génie électrique.

Qu’est-ce qui l’attend après le doctorat? Karim souhaite s’enligner vers l’enseignement qui lui permettrait à la fois de vulgariser des concepts scientifiques et d’user de sa créativité dans le processus de recherche. Les professeurs qu’il a côtoyés durant son parcours comme Benoit Gosselin et Dominic Grenier sont des modèles de pédagogues qu’il aimerait incarner.

Nous lui souhaitons de suivre le chemin à la hauteur de ses ambitions!