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Impact des métaux lourds sur les voies respiratoires : un projet qui fait le pont entre santé durable et microbiologie

Dans le cadre de sa maîtrise en microbiologie, Laurie Piché se penche sur les effets de l’exposition aux métaux lourds sur les voies respiratoires des gens vivant à proximité des alumineries. 

Plusieurs usines de la région du Saguenay-Lac-Saint-Jean (SLSJ), notamment des alumineries, sont situées à proximité de zones résidentielles et émettent des métaux lourds dans l'environnement qui sont des agents antimicrobiens. Cependant, les bactéries peuvent développer une résistance à ces métaux, souvent associée à la résistance aux antibiotiques. Une exposition prolongée à ces bactéries résistantes peut perturber le microbiote respiratoire, appelé dysbiose, et causer de l’inflammation. Les risques sanitaires liés à la pollution de l’air sont donc préoccupants dans les régions où les émissions de métaux lourds sont élevées. Suite à la diffusion d'un documentaire produit par Radio-Canada sur ce sujet, un collectif local a demandé la réalisation d'études sur les risques sanitaires liés à l'exposition de la population habitant près des alumineries. 

Sous la supervision de Paul George du Département de biochimie, de microbiologie et de bio-informatique et de Catherine Laprise de l’Université du Québec à Chicoutimi, Laurie Piché se penche sur la question. Elle analyse la présence de dysbiose chez les personnes asthmatiques du SLSJ vivant près d’une aluminerie et étudie les changements dans la biodiversité et les profils de résistance du microbiote respiratoire. Pour y parvenir, des lavages nasopharyngés ont été faits chez les 60 personnes participantes pour évaluer la population bactérienne et la résistance aux métaux lourds tels que l’aluminium, le zinc, le nickel, le cobalt et le cuivre. 

Afin de financer son projet de recherche, l’étudiante-chercheuse a reçu une bourse de maîtrise de 20 000$ du concours du programme de soutien aux jeunes leaders et à la relève en santé durable de la Chaire de recherche en santé durable. Bravo à Laurie qui enrichit les connaissances sur la qualité de l’air au service de la santé publique!

Laurie Piché, étudiante à la maîtrise en microbiologie