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Il faut sauver les derniers habitats glaciaires de l'Extrême-Arctique

La création d'une zone permanente de protection marine et le respect de l'Accord de Paris sont essentiels pour préserver ces habitats refuges.

La dernière plateforme de glace encore intacte de l'Arctique canadien, la plateforme Milne, s'est fracturée en juillet dernier, entraînant la disparition de 43% de la superficie cet écosystème exceptionnel. Pour Warwick Vincent, professeur au Département de biologie de l'Université Laval et chercheur au Centre d'études nordiques, «l'événement qui a frappé cette sentinelle des changements climatiques rappelle l'urgence de créer une zone permanente de protection marine et de respecter l'Accord de Paris sur le climat afin de préserver ce qui reste d'habitats glaciaires dans l'Extrême-Arctique».

Le professeur Vincent et son collègue de l'Université de Carleton, Derek Mueller, publient aujourd'hui dans la revue Science un bilan des études qu'ils ont réalisées sur la plateforme Milne et sur les autres habitats glaciaires de cette région de l'Extrême-Arctique. Depuis plus de deux décennies, les deux chercheurs et leur équipe se rendent annuellement sur l'île d'Ellesmere, au Nunavut, pour étudier les organismes dont la vie est étroitement liée à la présence de glace permanente. Le Centre d'études nordiques maintient d'ailleurs une station de recherche sur l'île Ward Hunt, elle aussi bordée par une plateforme de glace. En 2020, en raison des mesures visant à protéger les populations du Nunavut contre la COVID-19, les chercheurs n'ont pas été en mesure de se rendre sur leur terrain d'étude.

Pour la suite de l'article, rendez-vous sur ULaval nouvelles.

La plateforme de glace Milne, avant sa rupture. Au large, la zone de glace pluriannuelle qui abrite les habitats glaciaires essentiels à la survie de nombreuses espèces de l'Extrême-Arctique et au mode de vie traditionnel inuit. Photo: Adrienne White/Canadian Ice Service