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Grand succès pour le congrès national AGC-AMC-AIH/CNC

Sous le thème d'«Où les géosciences convergent», le congrès national AGC-AMC-AIH/CNC s’est tenu à Québec, du 12 au 15 mai 2019.

Cet événement réunissait 3 associations: l’Association géologique du Canada, l’Association minéralogique du Canada et le Chapitre national canadien de l’Association internationale d’hydrogéologues (AIH). 

En tant que co-présidents nord-américains de la Commission régionale des eaux souterraines de l’AIH, les professeurs John Molson, René Lefebvre (INRS) et Crystal Laflamme, faisaient partie du comité d’organisation local présidé par le professeur Michel Malo de l’INRS.

Plus de 740 participants se sont inscrits aux 3 jours de conférences. De plus, l'événement proposait plusieurs cours de courte durée ainsi que des excursions sur le terrain, comme celle au cratère d'impact du météorite, situé dans la région de Charlevoix, à environ 100 km à l'est de Québec. L'impact s'est produit il y a plus de 400 millions d'années et il est aujourd'hui visible sous la forme d'un bassin de 50 km de diamètre à la périphérie du Bouclier canadien. Les roches associées à cet impact sont fortement fracturées et présentent de nombreuses failles. Il est à noter que dans la région, la célèbre faille de Logan sépare des unités de l’orogenèse des Appalaches des roches sédimentaires paléozoïques. Des preuves d'activité hydrothermale antérieure ont également été notées. La région est la zone la plus active sur le plan sismique de l'est du Canada.

Une autre visite sur le terrain intitulée «Les deltas de la mer Champlain» portait sur la géologie du Quaternaire et l’hydrogéologie des reliefs résultant de l’invasion de la mer Champlain dans la vallée du Saint-Laurent après le retrait des glaciers, il y a environ 10 000 ans. Les dépôts fluvio-glaciaires ont formé de nombreux aquifères de qualité dans la vallée du Saint-Laurent, tandis que les argiles marines de la mer de Champlain constituent des couches de confinement contenant encore des concentrations importantes de chlorure pouvant dégrader les ressources en eau.

Quatre conférences plénières captivantes ont aussi été données lors de la conférence GAC-MAC-IAH/CNC:

  • Barbara Sherwood Lollar, de l'Université de Toronto, récipiendaire de la plus haute distinction de recherche au Canada en 2019, la médaille d'or Gerhard-Herzberg, a prononcé le discours préliminaire de l'IAH / CNC: un exposé inspirant sur les eaux souterraines vieilles de 1 à 2 milliards d'années découvertes dans les profondeurs des mines du Bouclier canadien, ainsi que des preuves de l'existence de communautés microbiennes à ces profondeurs. 
  • Dick Jackson, de l'Université de Waterloo et de GeoFirma Ltd, et récipiendaire du Farvolden Award en 2013 en hydrogéologie, a, de son côté, donné une conférence intéressante sur le développement des ressources et les risques pour les eaux souterraines.
  • Darrell Beaulieu, PDG de Denehdeh Investments Inc., et directeur-fondateur, président et PDG de DEMCo Ltd, une compagnie d’exploration minière, et de iDene Ltd, une compagnie d’assainissement et de solutions environnementales appartenant au peuple Déné, a donné une conférence plénière intitulée : «Une perspective des Dénés sur le développement des ressources au Canada pour, par et au sein des Premières Nations». M. Beaulieu a abordé comment l’exploration minérale et les études environnementales sont des moyens d'explorer le territoire tout en prenant soin de la Terre. Il a montré comment l’implication des Premières Nations dans l’industrie minière favorise l’émancipation, la croissance économique et la prospérité de la Première Nation des Dénés et des Canadiens.
  • Guy Desharnais, PhD, P. Géo., directeur - évaluation des ressources minières, chez Redevances Aurifères Osisko, a donné une conférence plénière intitulée «Comment les données massives (big data) changent l’industrie minière».

Une session générale d’affiches s’est tenue à la fin de chaque journée du congrès.

Le mardi soir, de nombreuses personnes ont participé à un diner-croisière sur le fleuve Saint-Laurent, leur permettant d'admirer la chute Montmorency, plus élevée encore que les chutes du Niagara!

Enfin, René Lefebvre de l’INRS et John Molson tiennent à remercier tous les membres du comité organisateur local pour le temps et les efforts qu’ils ont consacrés au succès de ce congrès.

La programmation complète du congrès et la liste des résumés sont disponibles sur le site web du congrès.

Les chutes de la Chaudière (Lévis, Québec), près de l'embouchure de la rivière Chaudière où elle rencontre le fleuve Saint-Laurent, est une zone régionale de décharge des eaux souterraines. Le bassin versant de la rivière Chaudière s’étend sur 15 000 kilomètres carrés, du fleuve Saint-Laurent à la frontière américaine. Photo: J. Molson, 11 mai 2019

Les chutes Montmorency, Québec est l’un des sites visités dans le cadre du congrès AGC-AMC-AIH / CNC. Les chutes s’écoulent sur le Bouclier canadien, où le substrat en silicate du Bouclier rencontre les roches paléozoïques de la plate-forme du Saint-Laurent (schistes à droite).

Conférences sur les paysages et visites dans la région de Charlevoix, le 12 mai 2019.

Conférences sur les paysages et visites dans la région de Charlevoix, le 12 mai 2019.

Conférences sur les paysages et visites dans la région de Charlevoix, le 12 mai 2019.

Séance d’affiches: la photo montre David Krcmar, Ph.D, (Université Comenius, Bratislava, Slovaquie) qui explique son affiche sur la modélisation du transport de chaleur à Diana Allen, Ph.D, présidente d’AIH/CNC Canada.

L'étudiante à la maîtrise au Département du géologie et de génie géologique, U’ilani Arai, et son affiche sur le fractionnement des isotopes lors de la dégradation des hydrocarbures en eau souterraine.

Le kiosque conjoint du Département de géologie et de génie géologique et du Centre de recherche sur la géologie et l'ingénierie des ressources minérales (Centre E4m) de l'Université Laval au congrès AGC-AMC-AIH/CNC. Merci à Guillaume Allard, géo. M.Sc. et responsable des travaux pratiques et de recherche (à gauche), et Émilie Bédard, Géo., M.Sc. et professionnelle de recherche au Centre E4m (à droite).