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Faut-il décoloniser les herbiers?

Après les musées d'arts et d'archéologie, serait-ce au tour des collections d'histoire naturelle, notamment des herbiers, de poser un regard critique sur le caractère colonial de leurs collections? Ceux qui doutent de la pertinence de cet exercice devraient jeter un coup d'œil à une étude qui vient de paraître à ce sujet dans Nature Human Behaviour.

Une équipe internationale rassemblant des conservateurs d'herbier et des botanistes a étudié la provenance de quelque 85 millions de spécimens conservés dans 92 herbiers de 39 pays. Les analyses de ces chercheurs ont mis en lumière un fait étonnant pour les personnes peu familières avec le monde des herbiers: les collections les plus diversifiées se trouvent dans des pays qui ont une faible diversité végétale naturelle. Ainsi, aux États-Unis et dans certains pays d'Europe, la diversité biologique de certains herbiers est deux fois plus élevée que la diversité végétale du pays où ils se trouvent.

«Cette relation inverse indique qu'une bonne proportion des espèces représentées dans les grands herbiers provient de l'étranger. Elle s'explique principalement par la présence de spécimens provenant de pays de l'équateur et de l'hémisphère sud dans des collections qui se trouvent dans des pays nordiques», résume l'un des auteurs de l'étude, Serge Payette, professeur associé au Département de biologie et conservateur de l'Herbier Louis-Marie de l'Université Laval entre 2004 et 2021.

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