Il y a, dans les plans d'eau du Québec, notamment ceux dans lesquels les usines de traitement d'eau potable puisent leur eau brute, des créatures microscopiques qui n'ont rien à envier à celles qui donnent des frissons à l'Halloween. L'une d'elles, Giardia intestinalis, a l'allure d'un petit fantôme hirsute ou d'une effrayante tête d'insecte, selon l'angle où on la regarde.
En milieu naturel, le protozoaire Giardia intestinalis et ses semblables sont entourés d'une coque rigide – on parle alors d'un kyste – qui les protège des stress environnementaux. Lorsqu'un kyste ingéré par un humain ou un animal arrive dans le petit intestin, il libère deux parasites flagellés qui, à l'aide de leur ventouse, se fixent à la paroi intestinale de leur hôte. Là, ils se nourrissent des éléments nutritifs qui passent à proximité et se multiplient; dans les cas graves, l'abondance du parasite est telle qu'elle peut nuire à l'absorption des éléments nutritifs chez l'hôte.
L'ingestion d'une vingtaine de kystes de Giardia suffit à déclencher une infection, appelée giardiose. Il s'agit de l'infection parasitaire la plus fréquente chez l'humain en Amérique du Nord. Le séjour intestinal de ces protozoaires peut provoquer des maux de ventre et des diarrhées aiguës ou chroniques, en particulier chez les enfants, les femmes enceintes et les personnes immunodéprimées. D'où l'importance d'assurer un suivi serré de l'évolution de l'abondance de ces parasites dans l'eau brute qui alimente les réseaux d'eau potable afin de réagir rapidement au besoin.
C'est à cette tâche que s'est attaquée l'étudiante-chercheuse Marie-Stéphanie Fradette, membre de l'équipe de Steve Charette, professeur au Département de biochimie, de microbiologie et de bio-informatique et chercheur associé à la Chaire de recherche industrielle CRSNG – Gestion et surveillance de la qualité d'eau potable de l'Université Laval. L'étudiante-chercheuse a profité de la Journée scientifique de la chaire, qui a eu lieu le 26 octobre, pour faire le point sur ses travaux.
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30 octobre 2023