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Rorqual : allier performance et écoresponsabilité pour pagayer sur le fleuve

Une planche à pagaie à la fois performante et respectueuse de l’environnement; voilà l’idée derrière Rorqual, une entreprise fondée par des membres de la Faculté des sciences et de génie! Son caractère innovant lui a d’ailleurs valu une bourse ENVOL 2021-2022 de 10 000 $ ainsi qu’une bourse inBe - validation de marché. Depuis, la jeune pousse navigue à la vitesse grand V dans le monde de l’entrepreneuriat.

Tout a débuté lorsque Dominic Guay-Gosselin, bachelier en génie mécanique et étudiant à la maîtrise en administration des affaires, trouva une vieille planche à voile brisée chez ses parents qui était destinée à la poubelle. En voyant la styromousse intacte à l’intérieur, il décida de lui donner une deuxième vie, pour son usage personnel, en la transformant en planche à pagaie recouverte de fibre de verre. L’idée de la reproduire avec des matériaux plus responsables lui trotta en tête et il la partagea à deux personnes qui allaient cofonder l’entreprise avec lui, soit Marie-Pier Trépanier, étudiante à la maîtrise en génie mécanique, et Philippe Gaumond, bachelier en administration des affaires profil finance.

Toutefois, en raison de l’investissement financier important relié à la création d’un prototype, le projet ne s’était jamais concrétisé. « C’est vraiment les bourses EGGENIUS qui nous ont donné le goût de commencer l’idée », Marie-Pier mentionne. En 2021, celle-ci a remporté une bourse ÉVEIL-EGGENIUS de 1 000 $ et Dominic la bourse ESPOIR-EGGENIUS de 5 000$. « Le facteur risque a vraiment diminué grâce à ça et on s’est dit "essayons-nous pour voir où ça va nous mener". De fil en aiguille, on a gagné d’autres bourses et financement qui nous ont permis d’amener le produit un peu plus loin. Tout a déboulé depuis la première bourse », Dominic explique.

En effet, la bourse octroyée par inBe leur a permis de réaliser une étude de marché qui s’est avérée très pertinente pour tester l’adhérence d’une clientèle potentielle à leur produit, soit une planche à pagaie performante composée de matériaux recyclés et de fibre de lin. En plus d’être issue d’un approvisionnement local, cette matière première neutre en CO2 respecte l’environnement contrairement à la fibre de verre et la résine d’époxy typiquement utilisées. « On a une dizaine de planches qui sont terminées depuis l’été passé. C’est sûr qu’on a notre petit côté ingénieur, donc la planche était terminée, mais on voulait être certains qu’elle était vraiment bonne », précise Marie-Pier. Leurs efforts en matière de recherche et de développement ont culminé en une première mise à l’eau pour La Dérive 102, leur premier modèle, à l’été 2022. Celle-ci fut plus que positive; la planche légère et navigable sur le fleuve qui était conçue pour des personnes de 220 livres et moins était aussi performante avec des personnes pesant environ 250 livres.

Les attentes étant dépassées, Rorqual doit maintenant préparer la commercialisation du produit qui est ciblée pour mai 2023, ce qui se présente comme un défi pour les membres fondateurs qui sont davantage spécialisés en ingénierie qu’en affaires. Dans les prochains mois, ils se concentreront sur le développement d’accessoires pour les planches à pagaie, entre autres un aileron, qui seront compatibles avec toutes sortes de modèles, qu’ils soient créés par Rorqual ou non. D’ailleurs, l’entreprise pourra compter sur l’aide de Mathieu Pouliot, bachelier en génie mécanique recruté plus récemment au sein de l’équipe, afin d’accélérer la livraison de ces nouveaux produits. 

Cette histoire inspirante vous donne envie de vous lancer en entrepreneuriat? Présentez votre idée d’entreprise d’ici le 17 février et vous pourriez vous aussi obtenir une bourse EGGENIUS! 

Remise de la bourse ENVOL-EGGENIUS RBC. De gauche à droite : Maryse Gosselin, Dominic Guay-Gosselin, Philippe Gaumond, Marie-Pier Trépanier et André Labbé. Crédit photo : Dany Vachon.

Remise de la bourse inBe - Validation de marché. De gauche à droite : Marie-Pier Trépanier, Dominic Guay-Gosselin et Daniel Leblanc. Crédit photo : Dany Vachon.