Deux équipes de l'Université Laval s'attaquent à des microorganismes qui menacent la santé humaine et la santé des environnements aquatiques. Grâce à des subventions provenant de Génome Canada et de Génome Québec, ces équipes mettront au point des outils plus rapides et plus précis pour dépister les espèces fongiques pathogènes ainsi que les cyanobactéries (algues bleues) qui produisent des toxines dangereuses pour la santé humaine.
Chez les personnes en bonne santé, les infections causées par les champignons sont généralement bénignes. Chez les personnes immunosupprimées, le portrait est bien différent: une simple mycose peut avoir des répercussions graves, voire mortelles. Pour ces malades, le temps qu'il faut pour identifier le champignon responsable de l'infection et pour choisir un médicament antifongique efficace est crucial.
«Présentement, il faut compter deux semaines ou même plus pour franchir toutes les étapes menant à la sélection d'un antifongique adéquat, signale Christian Landry, professeur à la Faculté des sciences et de génie de l'Université Laval et chercheur à l'IBIS et au regroupement PROTEO. Et il arrive que ces démarches se soldent par un échec parce qu'on n'arrive pas à cultiver le champignon en laboratoire. Il faut alors prescrire un antifongique à l'aveugle, en espérant que le champignon ne soit pas résistant à ce médicament.»
Grâce à la subvention de 3,36 M$ qu'il a décrochée, le professeur Landry construira une base de données génomiques qui permettra d'identifier plus rapidement et plus précisément l'espèce fongique responsable d'une infection. Elle permettra aussi de s'assurer que cette espèce n'est pas résistante à l'antifongique envisagé pour soigner le malade.
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10 mai 2023