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Utiliser la lumière, des protéines et des virus pour soigner les maladies neuronales

Une équipe dispose de 4,3M$ pour concevoir des outils optogénétiques et viraux destinés au traitement de troubles comme le parkinson, les douleurs chroniques et certains types de cécité ou de surdité.

Une équipe de 14 chercheurs provenant de 6 universités canadiennes a obtenu 4,3M$ pour perfectionner des outils génétiques, optiques et viraux qui ouvrent de nouvelles perspectives dans l'étude et le traitement des troubles neuronaux. Ces outils pourraient un jour profiter aux personnes souffrant de maladies telles que le parkinson, l'épilepsie, les douleurs chroniques ainsi que certains types de cécité ou de surdité.

«C'est un domaine de recherche effervescent où les choses progressent très rapidement. On devrait voir émerger les applications cliniques de ces technologies au cours de la prochaine décennie», avance Marie-Eve Paquet, membre de l'équipe de recherche de l'Université Laval qui participe au projet.

Ces technologies reposent sur l'idée qu'il est possible d'activer ou d'inhiber de façon sélective les neurones impliqués dans certains troubles neurologiques. Pour y arriver, les chercheurs ont recours à des virus qui ont été débarrassés de leur potentiel pathogène, mais qui ont conservé leur pouvoir d'injecter du matériel génétique à l'intérieur des cellules d'un hôte. Ces vecteurs viraux sont utilisés pour livrer de l'information génétique dans des populations ciblées de neurones. Cette information sert à la production de protéines photosensibles qui, lorsqu'elles sont exposées à une lumière de longueur d'onde choisie, activent ou en inhibent les neurones dans lesquels elles se trouvent.

La subvention de 4,3M$ provient de Santé Canada, de la Fondation Brain Canada et de partenaires des universités auxquelles sont associés les chercheurs qui participent aux travaux. Trois chercheurs du Centre de recherche CERVO de l'Université Laval sont au cœur du projet. Yves De Koninck, professeur à la Faculté de médecine et directeur de CERVO, supervise l'équipe qui a décroché cette subvention. Les deux autres chercheurs sont Paul De Koninck et Marie-Eve Paquet, du Département de biochimie, de microbiologie et de bio-informatique.

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Les structures vertes que l'on voit dans cette image de la moelle épinière d'une souris correspondent à la partie allongée des neurones. Elles contiennent des protéines fluorescentes vertes. Le gène qui a servi à les produire a été introduit dans les cellules à l'aide d'un virus modifié. Photo: Anne Sébilo