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Un avenir malheureusement radieux pour les algues bleues

Un outil de simulation montre à quel point le phosphore stocké dans les sédiments de lacs peut soutenir la croissance des algues.

Les algues bleues comptent parmi les premiers habitants de la Terre et ce n’est pas le réchauffement climatique qui les fera disparaître. En fait, la hausse des températures prévue au cours du prochain demi-siècle devrait même favoriser la floraison de ces algues néfastes, et ce, même si on parvenait à les priver totalement d'apports externes en phosphore, un élément essentiel à leur croissance. C’est ce que démontre, dans le Journal of Geophysical Research: Biogeosciences, une équipe de chercheurs canadiens et norvégiens, qui a peaufiné un outil de simulation permettant de modéliser les échanges de phosphore entre la colonne d’eau et les sédiments des lacs, ainsi que la croissance des algues qui en résulte.

Le phosphore constitue l'un des éléments clés de la prolifération des algues bleues, rappelle le responsable de l'étude, Raoul-Marie Couture, professeur au Département de chimie et titulaire de la Chaire de recherche Sentinelle Nord en géochimie des milieux aquatiques. Les activités agricoles, les fosses septiques défectueuses et le déboisement des rives ont favorisé l'arrivée massive de nutriments comme le phosphore dans les plans d'eau. «Dans un lac, cet élément se retrouve soit dans la colonne d'eau, où il peut être capté par les algues, ou dans les sédiments. Une fois au fond, il peut être relargué dans la colonne d'eau. Selon les conditions ambiantes, les sédiments agissent comme pompe ou comme source de phosphore. Les modèles de simulation existants représentaient mal la complexité de ces échanges. Notre modèle parvient à le faire.»

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