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Le phytoplancton arctique croît pendant la nuit polaire

Même sous la glace et dans la quasi-obscurité, la biomasse du phytoplancton augmente dès février dans l'Arctique.

Les scientifiques ont longtemps cru que le phytoplancton ne pouvait croître en hiver dans l'océan Arctique en raison de l'épais couvert de neige et de glace qui recouvre ses eaux et de l'absence quasi totale d'ensoleillement. Cette idée reçue vient d'être mise à mal par une équipe de l'Université Laval, du CNRS de France, de l'Unité mixte internationale Takuvik et de Québec-Océan. En effet, dans un article publié aujourd'hui par Science Advances, ces chercheurs montrent que le phytoplancton se développe dès le mois de février dans les eaux arctiques, même si elles sont alors complètement couvertes de glace et que le soleil monte à peine plus haut que l'horizon.

Cette équipe en a fait la démonstration à l'aide de données récoltées entre l'été 2017 et l'été 2019 à l'aide de quatre profileurs Argo déployés dans la mer de Baffin. Pendant cette période, ces appareils ont dérivé sous l'eau, au gré des courants, enregistrant des données biogéochimiques et optiques sur l'environnement marin jusqu'à des profondeurs de 1000 mètres.

«Ces profileurs sont munis d'un système, développé par une équipe de Takuvik et du Laboratoire d'océanographie de Villefranche, qui leur permet d'éviter les collisions avec les glaces. Il s'agit d'une fonction indispensable, surtout au printemps, parce qu'ils doivent faire surface pour transmettre les données qui ont été enregistrées pendant l'hiver», précise le premier auteur de l'étude, le stagiaire postdoctoral Achim Randelhoff, du Département de biologie de l'Université Laval.

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