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Le caribou forestier dans les montagnes russes de l'économie

Au Canada, la superficie de l'habitat de cette espèce vulnérable fluctue au gré du dollar américain.

Vingt-six mille terrains de football. Voilà la superficie d'habitat du caribou forestier qui échappe annuellement aux coupes forestières chaque fois que le dollar américain perd 0,05 $ par rapport au dollar canadien. C'est dire à quel point la conservation de cette espèce, classée vulnérable au Canada, est liée aux soubresauts de l'économie américaine et aux exportations canadiennes de bois vers nos voisins du Sud.

C'est le constat auquel arrivent le professeur Daniel Fortin, du Département de biologie et du Centre d'étude de la forêt, et ses collègues Philip McLoughlin, de l'Université de la Saskatchewan, et Mark Hebblewhite, de l'Université du Montana, dans un article publié par Plos One. «L'idée d'examiner la conservation de l'habitat du caribou forestier sous l'angle de l'économie nous est venue à la lecture de nombreux articles de journaux qui laissaient entendre que les mesures de conservation du caribou faisaient mal à l'industrie forestière», explique le professeur Fortin.

Pour déterminer si le caribou était véritablement un frein à la vigueur de cette industrie, les chercheurs ont réuni des données portant sur la création d'aires protégées pour le caribou forestier, sur les volumes de bois alloués à la coupe et sur les volumes de bois récoltés entre 2001 et 2015 dans sept provinces canadiennes.

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