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Des virus et des peptides pour des traitements plus écoresponsables des minerais

Des chercheurs de l’Université Laval vont combiner virus et acides aminés pour mettre au point des procédés miniers plus écoresponsables.

Des chercheurs de l’Université Laval et du centre d’expertise et d’innovation COREM ont entrepris de combiner virus bactériens et acides aminés pour mettre au point des produits plus écoresponsables en remplacement des substances chimiques utilisées par l’industrie minière lors du traitement des minerais. Le projet de recherche rendu public aujourd’hui sera d’une durée de trois ans et bénéficiera d’un financement d’un million de dollars provenant de différents partenaires gouvernementaux et privés.

Les compagnies minières utilisent couramment un procédé appelé «flottation» pour séparer le minerai des autres minéraux indésirables récoltés lors de l’extraction. «La première étape consiste à broyer la roche extraite en très fines particules, explique le professeur et responsable du projet Alain Garnier. On ajoute ensuite dans une suspension aqueuse différents produits qui rendent hydrophobe le minéral qui nous intéresse, puis on aère et agite le mélange. Le minéral hydrophobe fuit l’eau en se réfugiant dans les bulles d’air, qui remontent à la surface. Il ne reste plus qu’à ramasser l’écume qui contient le minéral recherché. »

Le problème vient du fait que certains produits chimiques utilisés dans ce procédé peuvent avoir des répercussions sur l’environnement. Le professeur Garnier et ses collaborateurs ont eu l’idée de remplacer ces produits par des peptides, soit de courtes séquences d’acides aminés qu’on retrouve dans la nature et qui sont des composants de base de la vie. « Ces acides aminés sont comme des blocs que l’on peut agencer de façon quasi infinie pour obtenir des substances aux propriétés diverses, explique le chercheur. En combinant la vingtaine d’acides aminés qui existent dans la nature, on peut obtenir des milliards de peptides aux propriétés différentes. »

Des travaux préliminaires ont montré que certains peptides avaient des affinités avec différentes particules métalliques. L’objectif du professeur Garnier et de ses collègues sera de trouver parmi ces milliards de possibilités des peptides qui seront à la fois capables de se fixer aux métaux d’intérêt et suffisamment hydrophobes pour faire remonter ces particules à la surface.

Pour tous les détails, nous invitons à lire «Des virus et des peptides pour des traitements plus écoresponsables des minerais» de ULaval nouvelles et le communiqué.