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Audrey Durand : un modèle qui ose foncer et saisir les possibilités

En cette Journée internationale des femmes, la Faculté tient à souligner l’implication de celles qui prennent leur place en sciences et en génie et qui contribuent non seulement à faire avancer le savoir, mais aussi à questionner le statut quo. Elle est choyée de pouvoir compter sur de nombreux modèles féminins de réussite au sein de milieux qui tendent à être à prédominance masculine, comme Audrey Durand, professeure adjointe au Département d’informatique et de génie logiciel ainsi qu’au Département de génie électrique et de génie informatique.

Professeure adjointe au Département d’informatique et de génie logiciel ainsi qu’au Département de génie électrique et de génie informatique depuis 2019, Audrey Durand a d’abord fréquenté la Faculté en réalisant un baccalauréat en génie où elle a travaillé en parallèle comme assistante de recherche en laboratoire de médecine sociale et préventive. Son mandat était de simuler des situations de dépistage et de traitement sur des populations dans le but de comparer les différentes stratégies et mieux orienter la prise de décision. « Je me suis dit que c’était bien, mais pourquoi on se limite aux idées des décideurs? Peut-être que personne n’a pensé à la meilleure façon de faire et qu’on pourrait la trouver en faisant de l’optimisation de nos outils », mentionne-t-elle. Cette réflexion l’oriente ainsi vers l’étude de l’apprentissage automatique qui se raffinera plus tard vers l’apprentissage par renforcement lors de sa maîtrise en génie électrique à l’Université Laval, puis au doctorat sous la co-supervision de Joelle Pineau qui demeure un modèle féminin et une mentore importante dans la vie d’Audrey Durand.

À travers ses expériences impressionnantes de recherche, entre autres au Centre de recherche en données massives et à l’institut de recherche en IA Mila, elle n’a jamais eu d’attentes précises, mais s’est plutôt laissée guider par les occasions qui se sont présentées à elle en cours de route. « Je le vois, avec les étudiantes et étudiants que je supervise, que ceux qui ont des plans très définis ne vont peut-être pas saisir certaines occasions, car ils sont déterminés à aller à un endroit en particulier. C’est bien, mais ça fait en sorte qu’ils risquent de passer à côté de carrières qui sortent du commun », explique-t-elle.

Œuvrant principalement dans le domaine de l’intelligence artificielle, Audrey Durand tient à souligner l’ouverture de cette branche des STIM en matière de diversité et d’inclusion. « On a réalisé que les données sur lesquelles les systèmes en IA apprennent sont pleines de biais. Si tout le monde qui développe ces systèmes possède les mêmes biais, on ne sera pas bien équipés pour les détecter avant qu’il soit trop tard. On a donc senti le besoin d’avoir différentes visions pour développer les algorithmes ». D’ailleurs, les ressources pour les femmes en STIM sont de plus en plus présentes, notamment avec des « diversity workshops » comme Women in Machine Learning. Des initiatives similaires ont aussi vu le jour en science des données et en ingénierie comme IEEE Women in Engineering dont la section Québec est basée à l’Université Laval.

Quel conseil cette professeure qui supervise et côtoie de nombreuses étudiantes de la Faculté donnerait-elle? « Je constate que les filles ont tendance à être plus humbles, surtout sur leur CV. Un gars qui a fait un cours d’introduction à la programmation C++ écrit qu’il est avancé tandis qu’une fille va écrire qu’elle a fait un cours introduction. Un conseil que je peux donner aux filles, c’est de demander une relecture et d’obtenir un point de vue de quelqu’un qui n’a pas ces biais, par exemple l’équipe du SPLA qui peut leur fournir une rétroaction. Il faut aussi ne pas avoir peur d’appliquer sur des stages de recherche ou des bourses sur la relève féminine de la FSG, car les filles essaient quand elles pensent qu’elles vont réussir. Un refus, ce n’est pas grave, ça reste une expérience concrète qui permet d’avancer! ».

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