Aller au contenu principal

ADN environnemental: un bon coup de filet pour l'étude des poissons

L'analyse du matériel génétique en suspension dans l'eau est une méthode rapide et fiable pour le suivi des communautés de poissons.

La sensibilité des méthodes d'analyse de l'ADN a atteint un degré tel qu'il est possible de réaliser un suivi fiable des communautés de poissons dans un plan d'eau grâce au matériel génétique en suspension qui s'y trouve. C'est la conclusion qui s'impose à la lecture d'une étude publiée dans Environmental DNA par une équipe dirigée par le professeur Louis Bernatchez, du Département de biologie et de l'Institut de biologie intégrative et des systèmes.

À l'instar des enquêteurs de police qui utilisent l'ADN trouvé sur une scène de crime comme outil d'investigation, les biologistes ont créé au cours des dernières années des méthodes pour identifier les espèces présentes dans un plan d'eau à partir de l'ADN qu'ils trouvent dans l'environnement (ADNe). «Dans le cas des poissons, cet ADN provient des cellules qui se sont détachées de leur peau, précise le professeur Bernatchez. Comme ce matériel génétique est dégradé après quelques jours, sa présence signifie que l'espèce d'où provient ce matériel génétique se trouvait sur les lieux le jour-même ou dans la semaine précédant l'échantillonnage.»

Ce tour de force scientifique aurait été inimaginable il y a 20 ans à peine, mais jusqu'à quel point sa fiabilité se compare-t-elle à celle de l'approche classique, qui consiste à capturer les poissons à l'aide de filets? Pour répondre à cette question, les chercheurs ont mis à l'essai les deux méthodes dans le bassin hydrographique de la rivière Rupert, à la baie James. Hydro-Québec effectue un suivi régulier des communautés de poisson de ce plan d'eau depuis que des travaux de dérivation y ont été réalisés.

Pour connaître la suite, rendez-vous sur ULaval nouvelles.